En effet, depuis peu, la France menace de bannir Wish et l’empĂŞcher d’apparaĂ®tre sur les moteurs de recherches?
Dernière déclaration du ministre des Finances, Bruno Le Maire aux médias :
Le gouvernement français va prendre des mesures contre la plateforme Wish pour protéger les consommateurs français. « Nous demandons le déréférencement du site sur tous les moteurs de recherche », a déclaré Le Maire sur France Info.
Soit il respecte les règles visant Ă protĂ©ger les consommateurs, soit nous allons faire un pas de plus et bannir le site du sol français. De plus, il a rajoutĂ© qu’il laissait Ă Wish plusieurs semaines pour s’y conformer.
Wish exaspère les consommateurs.
En effet depuis quelques mois, le nombre de plaintes des consommateurs ne cesse de grossir contre le site d’achats en ligne Wish. D’après plusieurs enquêtes effectuées en France et en Europe, il se trouve que le site propose des produits non conformes. Et plus grave, certains objets vendus s’avèrent dangereux.
La dernière enquête de la répression des fraudes française alerte les services publics. Sur 140 produits analysés, 95% des produits ont un vice de conformité et plus de 45% présentent une dangerosité pour les utilisateurs.
Wish, l’application de shopping en ligne ultra populaire.
Pour commencer, Wish.com est un poids lourd dans le monde des marchĂ©s en ligne. Concurrent d’une certaine manière d’Aliexpress ou d’Amazon, il joue dans la cour des grands. Sa spĂ©cialitĂ©, un mĂ©lange Ă©clectique et souvent amusant d’articles pas chers et originaux Ă commander en ligne.
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Peter Szulczewski et Danny Zhang ont fondé Wish.com en 2010. La société basée à San Francisco possède désormais des bureaux dans le monde entier, notamment à Amsterdam, Toronto et Shanghai, et emploie plus de 800 personnes.
La caverne d’Alibaba façon Wish!
Son application vous connecte Ă des millions d’acheteurs et vendeurs du monde entier. VĂ©ritable bazar, offrant tout, des basiques de tous les jours aux plus Ă©tranges et farfelus. Et en plus, aux tarifs incroyables pour nous europĂ©ens.
De plus, Wish affirme avoir l’une des applications d’achat Ă la croissance la plus rapide au monde. D’autre part, il revendique plus de cent millions de clients actifs dans plus de 130 pays. Ses algorithmes prĂ©tendent adapter les produits que les clients sĂ©lectionnent, Ă leurs intĂ©rĂŞts et Ă leur budget. Toutefois, Wish prĂ©lève une commission sur chaque produit vendu. Son modèle Ă©conomique privilĂ©gie la valeur Ă la marque, Ă l’emballage ou Ă la livraison rapide.
Qu’est-ce qui ne va pas dans ses finances?
Wish a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 656 millions de dollars pour le deuxième trimestre 2021, en baisse de 6% d’une annĂ©e sur l’autre. D’autre part, il a dĂ©clarĂ© une perte de 67 millions de dollars sur la base des bĂ©nĂ©fices ajustĂ©s avant intĂ©rĂŞts. Et ce, impĂ´ts, dĂ©prĂ©ciation et amortissement comparativement Ă un bĂ©nĂ©fice de 16 millions de dollars il y a un an.
Pourtant, le montant du chiffre d’affaires et du rĂ©sultat net ont manquĂ© les prĂ©visions de Wish de 715 millions de dollars, ajustĂ© de moins 60 millions de dollars. VĂ©ritable catastrophe pour les investisseurs qui ont pourtant vu une augmentation de 75% de leurs revenus au premier trimestre 2021.
Les investisseurs conservent tout de mĂŞme le titre dans leurs portefeuilles.
Alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionnĂ© ? Pour commencer, l’Ă©conomie mondiale rouvre progressivement grâce Ă la hausse des taux de vaccination. En consĂ©quence, les consommateurs passent moins de temps Ă la maison, ce qui entraĂ®ne un ralentissement des achats en ligne. À son tour, cela a entraĂ®nĂ© une baisse de 22% des utilisateurs actifs mensuels Ă 90 millions. De plus, les acheteurs actifs – les utilisateurs qui ont achetĂ© au moins un produit au cours du trimestre – ont plongĂ© de 44% Ă 17 millions.